SUR LE CHEMIN VERS LE DO TANK
UNE REFLEXION SUR L’IMMEDIATETE et LE FUTUR

Le chemin parcouru vers les propositions d’actions du CLUB-ECEF

« Contribuer à une meilleure intégration de chacun dans la Nation, par une plus grande reconnaissance réciproque entre la Nation et chacun, quelle que soit son origine, sa culture, sa religion ou mode de pensée… tant qu’elle ne s’oppose pas aux valeurs de la République.» 

C’est l’objectif que s’est donné le CLUB-ECEF dans sa Charte. Cet objectif ne peut être réaliste que s’il existe suffisamment de convergences des valeurs que transmettent les religions à leurs fidèles sur le plan du vécu et de la relation à l’autre avec celles que la République demande au citoyen d’appliquer.

Les premiers travaux du CLUB-ECEF furent de faire une analyse documentée et constructive de ces convergences, comme inscrit dans le pitch de l’ouvrage « République et Religions : des valeurs communes pour une fraternité partagée » paru aux Editions Eyrolles en 2019.

C’était le préalable nécessaire à l’élaboration des propositions d’actions du CLUB-ECEF.

Pour ces propositions d’actions, avec l’objectif de faire Nation, le CLUB-ECEF a choisi comme support les rites et cérémonies républicains et ceux des Religions, car rites et cérémonies sont le ciment pour faire société et donc Nation. Leurs analyses n’ont pas permis, au jour d’aujourd’hui, de concevoir des propositions d’actions communes entre rites ou cérémonies républicains et rites ou cérémonies de religions.

Le CLUB-ECEF a donc orienté ses travaux vers les rites ou cérémonies républicains, de fait dans deux champs : les rites ou cérémonies citoyens, concernant faire Nation, et les rites ou cérémonies de passage concernant faire famille.

Le CLUB-ECEF a pris en considération, comme autres données pour élaborer des propositions d’actions, les évolutions de la société française dans les 50 dernières années avec en parallèle les évolutions ou non évolutions des rites ou cérémonies concernés.


Les propositions majeures du CLUB-ECEF et leurs origines à ce jour

Rite de passage : faire Famille

Les cadres familiaux ont explosé :

  • le nombre de mariages civils a été divisé par deux au bénéfice des PACS et unions libres, voire de familles monoparentales, celui des mariages religieux a encore beaucoup plus diminué,
  • le nombre de divorces a doublé, ce à quoi s’ajoutent les nombreuses ruptures de PACS et unions libres, ceci fait qu’un enfant sur deux qui nait aujourd’hui verra, pendant qu’il est mineur, ses parents se séparer.

Les rites et cérémonies n’ont pas changé :

Il s’agit du mariage avec délivrance d’un livret de famille et transmission des devoirs parentaux. Il concerne aujourd’hui moins d’une famille parentale sur deux.

Hors mariage, lors de la naissance, le livret de famille n’est toujours délivré qu’à la mère par la mairie du lieu de naissance sans aucun cérémonial.

Un changement cependant, l’absence d’exigence de fidélité tant pour les PACS que pour les unions libres fait que le deuxième membre de la filiation doit déclarer reconnaître l’enfant, mais il ne lui est pas remis d’office le second exemplaire du livret de famille.

La proposition du CLUB-ECEF est donc :

L’Instauration, dans les mairies du lieu de résidence, pour les premières naissances dans une filiation non mariée, de cérémonies collectives d’accueil des nouvelles familles parentales, avec la remise au deuxième membre de la filiation du second exemplaire du livret de famille, cérémonie pouvant être suivie de cérémonies de parrainage civil, non exclusif du parrainage religieux, afin que l’enfant dispose d’autres référents en cas de parents déficients, notamment suite à séparation.

Rite citoyen : faire Nation

Des cérémonies sont devenues défectueuses

Il s’agit de la cérémonie en préfecture de naturalisation en ce qui concerne les mineurs nés en France de parents étrangers qui ont acquis la nationalité française par déclaration anticipée. D’après la circulaire interministérielle, traitant des cérémonies de naturalisation au sein des préfectures et d’après le Code civil (article 21-28), ces mineurs doivent y être invités. Ils sont plus de 30000 par an.

Le premier constat est que ce n’est pas le cas dans toutes les préfectures, notamment dans plusieurs de celles des dix départements présentant le plus de migration. Ce constat est d’autant plus négatif que cette cérémonie devrait comprendre pour ces mineurs et leurs parents des messages spécifiques car leurs parents restent étrangers avec le devoir de préparer leurs enfants à la citoyenneté française.

La proposition du CLUB-ECEF est donc :

L’Instauration et la tenue effective de cérémonies de naturalisation spécifiques, en préfectures ou en mairies de résidence, pour les mineurs nés en France de parents étrangers, avec messages spécifiques pour les parents qui restent étrangers. Ces parents sont 60000 par an.

Coéducation citoyenne : faire Nation

La coéducation par parents et enseignants est devenue défectueuse

Le respect réciproque entre parents et enseignants est de moins en moins présent. La perte d’autorité des enseignants vis à vis des parents en est une des raisons. Elle découle entre autres de la décision prise, il y a quelques décennies, que l’avis des enseignants pour le redoublement d’une classe par l’élève était soumis à l’approbation des parents.

La proposition du CLUB-ECEF pour contribuer à une meilleure coéducation est donc :

L’Instauration dans les établissements d’enseignement de cérémonies républicaines de rentrée scolaire, rassemblant les classes d’un même niveau, au bénéfice de la coéducation et de la transmission de valeurs de la citoyenneté, en complément de ce qui existe dans l’enseignement moral et civique, rassemblant élèves, enseignants et parents, car une classe est une petite France.

Données publiées par les instances étatiques sur la population de la France : pour une meilleure intégration

Des présentations divergentes

L’INSEE publie, encore le 19 avril 2023 pour définition d’un immigré le texte ci-après :« Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées Françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. Certains immigrés ont pu devenir Français » définition établie par Haut Conseil pour l’Intégration, lequel a été dissout en décembre 2012.

Ses missions ont été reprises par la Direction Générale des Etrangers en France, créée en 2013. La DGEF classe les immigrés ayant acquis la nationalité française d’abord comme français.

La proposition du CLUB-ECEF pour meilleure intégration des nouveaux français par acquisition est donc : 
La Reconnaissance immédiate par toutes les instances étatiques des nouveaux français par acquisition comme français, avec suite dans l’environnement de vie du récipiendaire dont commune de résidence, établissement d’enseignement, le lieu d’activité…


Les propositions du CLUB-ECEF Face à l’immédiateté

Un décalage par rapport à la société d’aujourd’hui avec ses conséquences

Le constat sur la société française d’aujourd’hui est qu’elle est en fort décalage par rapport ce que vise les propositions du CLUB-ECEF tant pour faire Nation que faire famille et l’intégration, et la coéducation… Les conséquences en sont, de part notamment les manques sur le faire Nation et le faire famille, des évènements négatifs telles les émeutes de fin d’été, tels les récents assauts collectifs contre des établissements publics ou privés, tel……

Ainsi concernant ces émeutes, ont été mises en exergue les défaillances de l’autorité parentale, les manques d’éducation à la citoyenneté, les manques d’intégration.

Mais les mesures prises, comme il en est en général le cas pour tout évènement négatif, ont été de l’ordre de renforcements des dispositifs de sécurité, de mesures de justices au regard des défaillances humaines constatées, ici parentales et autres.

Ces mesures, pour la plupart répressives, sont nécessaires certes, mais elles n’auront aucun effet de correction du décalage constaté, au contraire le répressif peut conduire au sentiment de rejet, voire à un refus d’intégration.

Certes au-delà des réactions des autorités publiques, il y a les actions des associations voire de certaines instances territoriales. Elles se situent beaucoup dans le champ de la fraternité et donc peuvent apaiser et les victimes des évènements négatifs et ceux qui les ont produits et en sont «punis».

Mais là aussi ces actions n’agissent nullement pour corriger le décalage constaté de la société avec ce que devrait être le faire Nation et le faire famille, elles le rendent plus acceptable, vivable ?

Un questionnement sur l’opportunité des actions proposées : le chemin vers la correction du décalage

Le décalage entraine aussi un questionnement sur l’utilité effective des actions proposées.

Cette utilité ne se situe pas dans l’immédiateté.  L’objectif faire Nation, faire famille est à long terme. Il s’agit par les actions proposées de réduire à terme le décalage constaté et ses conséquences en évènements négatifs. Mais comment ?

Le CLUB-ECEF, de même que toute autre association, n’a pas ni la capacité, ni l’autorité pour mettre en œuvre ces propositions.

Au niveau global, elles ne peuvent résulter que de recommandations ou décisions au niveau national.
Au niveau des entités territoriales de la République (préfecture, mairie, établissement d’enseignement) certaines peuvent faire des mises en œuvre pionnières mais ce ne peut en aucun cas devenir une généralisation.

Dès à présent le CLUB-ECEF recherche de telles instances territoriales qui se verraient pionnières.

Le mieux serait que les instances nationales engagent un projet de fond pour rompre ce décalage et que nos actions s’y intègrent. L’engagement de ce projet de fond ne devrait pas se faire en voulant remplacer les mesures correctrices mais si possible en assurant une cohérence globale.

NOTA : C’est avec cette finalité que le CLUB-ECEF initie, établit, développe les contacts :

  • avec des instances ministérielles, voire les ré-établit en cas de changement de gouvernement,
  • depuis le deuxième semestre 2023, avec des parlementaires,

sans oublier des instances territoriales pour des première mises en œuvre.

Des amendements aux propositions du CLUB-ECEF 
dans le cadre d’un tel futur

Avec un tel projet de fond incluant les propositions d’actions du CLUB-ECEF, pour qu’il prenne tout son sens, le CLUB-ECEF est prêt à compléter ses propositions afin qu’il ne s’agisse plus seulement d’un évènement qui constituerait une fin, mais que cet évènement soit générateur d’autres suggestions, rencontres, échanges… pour mieux progresser dans le faire citoyen et le faire famille.

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