NEWSLETTER N°5 – MAI 2021
Pour des cérémonies de naturalisation spécifiques aux mineurs nés en France de parents étrangers
Pour la reconnaissance immédiate des nouveaux français né étrangers ayant acquis la nationalité française
Dans la newsletter précédente, N° QUATRE, nous présentions nos interrogations sur les « cérémonies d’accueil dans la citoyenneté française (cérémonie de naturalisation) », actuellement globales en ce sens que chacune réunit tous les naturalisés sur une période donnée pour une préfecture donnée.
Cette interrogation concernait notamment les mineurs nés en France de parents étrangers, devenant mineurs français alors que leurs parents restent étrangers jusqu’au moins 65 ans. Elle les concernait d’autant plus que ces cérémonies globales sont orientées vers – voire consacrées aux majeurs qui deviennent citoyens français alors que les mineurs deviennent mineurs de nationalité français mais pas encore citoyens français.
L’analyse faite par le CLUB-ECEF conduit à proposer des « cérémonies d’accueil dans la citoyenneté française (cérémonie de naturalisation) » spécifiques et dédiées à ces mineurs. En effet le message à faire passer à ces nouveaux français, ainsi qu’à leurs parents qui restent étrangers, est spécifique par rapport à celui destiné aux majeurs dont, le cas échéant toute la famille devient française. Le nombre de mineurs concernés est significatif (1/3 des naturalisés annuellement) Ainsi il suffit de dédier à ces mineurs une cérémonie toutes les 3 ou 4 cérémonies globale.
Le CLUB-ECEF préconise comme spécificités à cette cérémonie :
Accueillir à la fois les récipiendaires et leurs parents,
Dans le discours du maître de cérémonie :
-Souligner que cette acquisition de la nationalité française relève d’une véritable volonté de cette jeunesse et de leurs parents qui doivent les accompagner dans le cheminement vers la citoyenneté
– Souligner l’importance de ne pas renier sa culture d’origine mais d’en faire, en tant que nouveau citoyen, une richesse supplémentaire dans la Nation française.
– Parler de l’école, où chaque classe est une petite France, et que c’est là que doit naître l’acceptation de l’autre.
– Informer sur l’obligation du recensement citoyen.
– Alerter sur les dérives communautaristes et sur les dangers des réseaux sociaux.
Pour les mineurs, s’engager : Signer en séance un acte d’engagement vers la citoyenneté
Clôturer la cérémonie par une vraie séquence de convivialité et d’échanges.
Cette cérémonie n’est cependant qu’un jalon dans la vie du nouveau français. Au quotidien, il ne faudrait plus entendre d’un mineur ayant acquis la nationalité française « Bien que devenu français, à l’école, les autres élèves me considèrent toujours comme un étranger ». Or, ces mineurs avec ceux enfants de majeurs naturalisés par effet collectif représentent la moitié des naturalisations annuelles.
Le CLUB-ECEF préconise de créer un lien d’information immédiate entre les préfectures et les inspections d’académie puis entre ces inspections et les établissements scolaires concernés pour qu’un acte fort de reconnaissance soit mis en place dans l’école à l’occasion de chaque naturalisation.
Le CLUB-ECEF ajoute aussi à ce dispositif la nécessité que dans les statistiques officielles, notamment de l’INSEE par exemple, un immigré dès qu’il est devenu français, soit classé comme français et non plus comme immigré, même si au deuxième niveau il est classé français par acquisition ou ancien immigré.